Car aussi le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, Mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs. Marc 10:45
Jésus, le Fils de Dieu, se présentant comme le Fils de l’homme pouvait dire à la samaritaine : « Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive ». La loi ne révélait pas Dieu comme celui qui donne : c’était une chose nouvelle que les Juifs ne connaissaient pas, ni les samaritains. Toutes les religions humaines sont fondées sur un dieu qui exige. L’homme ne peut, de lui-même, considérer Dieu que comme exigeant, impossible à satisfaire. Un Dieu qui donne voilà déjà quelque chose de nouveau, d’étonnant pour cette femme.
Mais il y a bien plus encore : « Et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ». Je suis Jésus qui ai consenti à m’abaisser dans le monde, ma création gâtée par le péché, et à dépendre de toi — une femme samaritaine — pour un peu d’eau ; si tu connaissais la grâce qui m’a amené là, dans ce monde qui ne connaît rien à l’amour, alors que je suis amour ; si tu pouvais avoir les yeux ouverts pour voir que Celui qui se tient devant toi est le Fils de Dieu, ton cœur se fondrait, et tu sentirais ta profonde misère et ton état de perdition.
Je t’ai demandé de l’eau pour te montrer que je ne te haïssais pas, toi la Samaritaine, mais que je suis venu pour t’exprimer l’amour divin, puis te donner ensuite quelque chose qui remplisse ton cœur jusqu’à le faire déborder, « de l’eau vive ».
Qu’est-ce qui a produit en l’homme cette soif ardente que rien au monde ne peut satisfaire ? C’est le péché qui rend l’homme tellement insatiable que l’homme n’est jamais content de ce qu’il possède ; son cœur est trop grand, il y a toujours en lui place pour plus de convoitises, plus de passions à satisfaire. En fait, il n’y a que la connaissance de Dieu en Christ qui puisse le remplir jusqu’à le faire déborder en « une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle ».