samedi 1 février 2025

Tendre l’autre joue : victime ou vainqueur ?

Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique.
Luc 6.29

Si vous avez déjà regardé un film d’action, et si vous êtes comme moi, quand le gentil se prend un coup, vous n’attendez qu’une chose : qu’il se relève et riposte. On dirait bien que si Jésus était le réalisateur du film, on pourrait attendre longtemps avant que cela arrive. 

Ce verset, qui nous demande de tendre l’autre joue, est particulièrement contre-intuitif. Non seulement il faut se laisser frapper et voler sans réagir, mais aussi accepter d’en donner plus encore. Avouez que cela fait un peu victime, non ? 

Pourtant, réussir à vivre ce verset est l’une des plus grandes victoires que l’on puisse vivre. 

Accepter de tendre la joue et de donner sa tunique, sachant qu’à l’époque les vêtements étaient chers, revient à vaincre certaines de nos peurs les plus profondes : la peur de la souffrance physique, du manque matériel et, surtout, celle de l’humiliation. Cela veut dire faire confiance à Dieu à un tel point que les épreuves de la vie ne peuvent plus nous atteindre.

Je vous l’accorde, c’est un idéal vers lequel il faut tendre, pas quelque chose dont il faut être capable immédiatement. Je parle pour moi, si vous en êtes déjà là, chapeau ! 

Je crois qu’on peut demander à Dieu de nous aider, petit à petit, à "tendre l’autre joue" dans les situations que l’on rencontre pour devenir, non pas des victimes, mais bien des vainqueurs de nos peurs, en lui.

Abramo Tricoire