Parole pour aujourd’hui…
Dans ce passage, Jésus exprime clairement le but de sa mission : il est venu pour glorifier le Père en accomplissant l’œuvre du salut. La vie éternelle est offerte par la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, et cette connaissance n’est pas une simple compréhension intellectuelle, mais une relation profonde et vivante avec Dieu. Jésus a déjà commencé à accomplir cette œuvre sur Terre, et il demande au Père de le glorifier en lui permettant de terminer cette mission par sa mort sur la croix.
A retenir : La vie éternelle est une relation personnelle avec Dieu . La vie éternelle n’est pas simplement une promesse de vie après la mort, mais une relation avec Dieu qui commence ici et maintenant. Ce passage nous invite à approfondir notre relation avec le Christ, car c’est à travers Lui que nous connaissons véritablement Dieu. La vie chrétienne est donc centrée sur cette connaissance intime et personnelle de Dieu en Jésus.
➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖
Je commence à lire ce chapitre 17.
Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : — Mon Père, l’heure est venue : fais éclater la gloire de ton Fils, pour qu’à son tour, le Fils fasse éclater ta gloire (Jean 17:1).
Jésus s’approchait de Dieu en vertu de sa relation Fils-Père. Il commença donc sa prière par le mot Père, qu’il utilisa encore 3 fois, ainsi que Père saint et Père juste. Il dit tout d’abord que l’heure est venue. Alors qu’il parle, l’horloge céleste marque et sonne le moment où la seconde personne de la Trinité allait donner sa vie en rançon pour l’humanité. Cette heure fatidique avait été fixée de toute éternité, avant même la création de l’univers, ce qui est stupéfiant. C’est pourtant bien ce que l’apôtre Pierre écrit dans une de ses lettres et que je cite.
Il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous. Dès avant la création du monde, Dieu l’avait choisi pour cela, et il a paru, dans ces temps qui sont les derniers, pour agir en votre faveur (1Pierre 1:19-20).
Ensuite, Jésus dit : fais éclater la gloire de ton Fils. Dans sa requête, Jésus demande à son Père de le soutenir dans sa souffrance, d’accepter son sacrifice, de le ressusciter et de le rétablir dans la gloire qui était sienne de toute éternité. En même temps, il allait rendre gloire à Dieu en manifestant par son sacrifice sa sagesse, sa puissance et son amour. Au cours de cette prière, Jésus va aussi appeler les croyants à glorifier Dieu ; en fait, c’est là le but essentiel, la raison d’être de l’homme.
* * *
Je continue le texte > Jean 17:4-5
J’ai fait connaître ta gloire sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée. Et maintenant, Père, revêts-moi de gloire en ta présence, donne-moi cette gloire que j’avais déjà auprès de toi avant les origines du monde (Jean 17:4-5).
• La prière de Jésus reposait sur l’œuvre qu’il avait achevée alors que la croix était encore dans son futur. Ses paroles présument qu’il est prêt à obéir à la volonté de Dieu et aller jusqu’au bout. Au moment de mourir, juste avant qu’il ne rende l’esprit, sa dernière déclaration fut : Tout est accompli ! (Jean 19:30), ce qui signifie que la rédemption de l’homme, qui était le dernier acte de son séjour terrestre et la pièce maîtresse de sa mission, était maintenant terminée. C’est donc avec la certitude que son œuvre ici-bas s’achèverait à la croix, que Jésus répète la demande de retourner à sa gloire initiale avec le Père. Quand un grand personnage politique ou de haut rang passe de vie à trépas, tout le gratin de ce bas monde se rend à ses funérailles qui ont lieu dans un endroit somptueux.
• Quand Jésus est né dans une mangeoire, ce sont des bergers, le bas de l’échelle sociale, et des mages, des étrangers, qui lui ont rendu hommage. En toute logique, le monde entier aurait dû se manifester, ou se faire représenter d’une manière ou d’une autre lors de la venue du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs. Il n’en a pas été ainsi, car lorsque Jésus a quitté le ciel, il s’est dépouillé des prérogatives de la divinité et en particulier de sa gloire. Il a également renoncé à l’exercice constant de ses attributs afin de devenir un homme dans tout le sens du terme ; il alla même au-delà puisqu’il prit la place d’un serviteur qui obéirait à son Maître jusqu’à la mort la plus ignoble qui soit. Dans une de ses lettres, l’apôtre Paul nous donne des précisions sur cette chute de statut qu’a dû subir le Christ. Je lis :
Lui qui, dès l’origine, était de condition divine, ne chercha pas à profiter de l’égalité avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, et il a pris la condition du serviteur. Il se rendit semblable aux hommes en tous points, et tout en lui montrait qu’il était bien un homme. Il s’abaissa lui-même en devenant obéissant, jusqu’à subir la mort, oui, la mort sur la croix (Philippiens 2:6-8).