Elle ne vient pas de l’Esprit, mais d’une chair qui a appris à se camoufler derrière des mots pieux, une posture religieuse, et une apparente soumission qui n’est en réalité qu’un refus de la vraie dépendance à Dieu.
La fausse humilité prétend se rabaisser, mais elle rejette l’appel, la puissance et l’autorité de Dieu sous prétexte de ne pas en être digne.
Pourtant, lorsque Dieu appelle, c’est Lui qui rend capable.
Moïse a dit : Qui suis-je pour aller vers Pharaon ? [Exode 3:11], mais Dieu ne lui a pas répondu en flattant son image de soi.
Il lui a dit : Je serai avec toi [Exode 3:12].
Le problème de Moïse n’était pas un manque de confiance en lui-même, mais un manque de confiance en Dieu.
Ainsi, la fausse humilité rejette ce que Dieu veut faire au travers de nous, elle nie l’autorité que Dieu donne et elle déshonore Celui qui nous envoie.
Paul dit : Ce n’est pas que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu [2Corinthiens 3:5 ].
Il ne se vante pas, mais il ne rejette pas non plus le ministère reçu.
Il dit encore : Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine [1 Corinthiens 15:10].
Le faux humble dirait : Oh non, ce n’est pas moi, ce n’est rien, mais le vrai serviteur reconnaît que ce qu’il est, il l’est par grâce, et il se lève dans cette grâce.
Jésus Lui-même, le modèle parfait d’humilité, n’a jamais refusé d’accomplir les œuvres que le Père lui montrait.
Il disait : Je ne fais rien de moi-même ; mais je parle selon ce que le Père m’a enseigné [Jean
8:28].
La vraie humilité ne consiste pas à fuir la lumière, mais à y marcher sans chercher sa propre gloire.
Jean-Baptiste disait : Il faut qu’il croisse, et que je diminue [Jean 3:30], non pas en refusant son appel de prophète, mais en le remplissant fidèlement tout en laissant la gloire revenir à Jésus.
La fausse humilité est une forme de religiosité, de piété apparente mais sans puissance
[2 Timothée 3:5 LSG].
Elle flatte les hommes, refuse les dons spirituels sous prétexte de modestie, et empêche l’Église d’entrer dans la plénitude du ministère de Christ.
Combien de fois des chrétiens disent : Je ne suis pas digne de prier pour les malades ou ce n’est pas à moi de parler ?
Cela peut sembler pieux, mais c’est une désobéissance déguisée.
Si Dieu dit : Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions [Luc 10:19], qui sommes-nous pour refuser sous prétexte de modestie ?
La fausse humilité est aussi une forme de jugement contre soi-même, qui nie l’œuvre de Christ.
Car si Christ nous a rendus saints, justes, héritiers, ambassadeurs, qui sommes-nous pour dire : Je ne suis rien ?
Paul dit : Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis
[1 Pierre 2:9].
Refuser cela, c’est rejeter notre identité en Christ.
La vraie humilité, au contraire, reconnaît que sans Lui, nous ne pouvons rien [Jean 15:5], mais qu’en Lui, nous pouvons tout [Philippiens 4:13].
Elle ne cherche pas à paraître faible pour éviter la mission, elle accepte la faiblesse pour que la puissance de Dieu repose sur elle
[2 Corinthiens 12:9].
Jésus a dit : Celui qui s’abaisse sera élevé [ Luc 14:11 LSG ], mais cela ne veut pas dire se dévaloriser ; cela signifie se soumettre à Dieu, reconnaître Sa grandeur, et Le laisser nous élever selon Sa volonté.
La fausse humilité aime paraître petite devant les hommes pour attirer les compliments : Oh, comme tu es humble !
Mais Jésus a dénoncé cela : Tout ce qu’ils font, ils le font pour être vus des hommes [Matthieu 23:5].
Le vrai humble ne cherche pas à être vu, il cherche à obéir.
Il ne dit pas : Je suis trop nul pour servir Dieu , il dit : Me voici, envoie-moi [ Ésaïe 6:8 ], même en tremblant.
Il ne cache pas les talents reçus sous prétexte de prudence ou d’humilité, car Jésus a appelé cela un serviteur méchant et paresseux [ Matthieu 25:26].
L’orgueil spirituel peut prendre le visage de la fausse humilité, il refuse de se lever par peur de l’échec, il préfère ne rien faire plutôt que de risquer de ne pas réussir parfaitement.
Mais l’obéissance vaut plus que les intentions [1 Samuel 15:22].
Même Pierre, dans son zèle, a parfois confondu fausse humilité et orgueil quand il disait : Tu ne me laveras jamais les pieds [Jean 13:8], refusant que le Maître l’humilie.
Jésus a dû lui répondre : Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi.
La fausse humilité peut donc être un refus de recevoir de Dieu ce que Lui veut donner.
Elle se cache aussi dans des expressions comme : Moi, je ne suis qu’un pauvre pécheur , alors que la Parole dit que nous sommes saints, irrépréhensibles devant Lui [Colossiens 1:22], plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés [Romains 8:37], et assis dans les lieux célestes [Éphésiens 2:6].
Se rabaisser quand Dieu nous élève, ce n’est pas de l’humilité, c’est de l’incrédulité.
La vraie humilité croit Dieu sur Sa Parole, accepte l’identité reçue en Christ, et se laisse transformer de gloire en gloire [2 Corinthiens 3:18].
Elle ne cherche pas sa propre gloire, mais elle n’a pas peur de porter du fruit, car c’est la gloire du Père que nous portions beaucoup de fruit [Jean 15:8].
La fausse humilité rejette l’onction, les dons, les ministères, les responsabilités sous couvert de sagesse, mais en réalité, c’est un refus de mourir à soi-même et de laisser Christ vivre en nous.
Paul dit : J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi [ Galates 2:20].
La vraie humilité laisse Christ vivre pleinement.
Elle ne cache pas la lumière mais la laisse briller.
Jésus dit : Que votre lumière luise ainsi devant les hommes [Matthieu 5:16], ce qui n’est pas de l’orgueil, mais l’obéissance à Sa volonté. Refuser d’être sel et lumière, c’est nier notre appel.
Frères et sœurs, rejetons la fausse humilité qui paralyse, qui nie Dieu, qui cache notre lumière, qui nous empêche de marcher dans la foi.
Revêtons la vraie humilité, celle qui ne regarde pas à soi mais à Christ, qui obéit sans se justifier, qui accepte d’être envoyé, équipé, utilisé pour la gloire du Père.
Car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles [Jacques 4:6].
Et la vraie humilité, c’est de se tenir devant Dieu comme un serviteur disponible, brisé, mais rempli de foi, disant : Que ta volonté soit faite.