Sur Jacques 4:3-10
Il y a des moments dans la vie d’un croyant où quelque chose s’est glissé dans le cœur sans faire de bruit. Ce n’était pas un péché criant au départ, pas une rébellion ouverte, mais une compromission subtile, une tolérance à l’égard de ce que Dieu hait, une ouverture vers le monde — vers ses attraits, ses passions, ses ambitions.
Et voilà que sans même s’en rendre compte, la flamme s’est éteinte. Ce feu sacré qui brûlait autrefois avec pureté et ferveur a été remplacé par des cendres tièdes. L’autel du cœur est resté sans offrande, et dans le silence intérieur, Dieu semble absent. La prière devient un devoir. La Parole perd sa saveur. Et l’on continue peut-être à fréquenter l’église, à chanter, à lever les mains… mais le cœur est loin. Très loin.
Écoutez ce que dit l’Esprit de Dieu : “Quelque chose s’est introduit dans vos cœurs qui a pris ma place.”
Dieu voit ce que personne ne voit. Il voit l’attachement secret, la double vie, les désirs inavoués. Et Il est jaloux ! Oui, jaloux avec l’ardeur d’un époux trahi. Il chérit l’Esprit qu’Il a fait habiter en vous, mais Il voit aussi les trônes érigés pour des idoles cachées : orgueil, ambition, sensualité, besoin de reconnaissance, compromis avec le monde...
“Adultères que vous êtes !” — ce cri traverse les siècles avec la même puissance. Ce n’est pas une insulte, c’est le gémissement du cœur de Dieu. Il ne parle pas à ceux qui ne le connaissent pas, mais à ses enfants, à ceux qui ont connu la lumière et qui ont choisi les ténèbres en silence.
Mais voici la bonne nouvelle : Dieu n’abandonne pas ses enfants ! Il poursuit, Il appelle, Il avertit, et surtout : Il offre une grâce plus excellente !
Tu es tombé ? Tu as glissé ? Tu as échangé l’intimité avec Dieu contre les caresses du monde ? Alors écoute cet appel divin : “Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et Il s’approchera de vous.”
C’est une promesse ! Une promesse de restauration, de relèvement, de renaissance.
Mais il y a un chemin. Ce chemin, ce n’est pas celui du confort ou de la légèreté. C’est celui de la repentance. Un vrai brisement. “Sentez votre misère.” Pleurez devant Dieu, non pas avec une émotion superficielle, mais avec une profonde tristesse d’avoir offensé Son cœur.
Tu veux être élevé ? Tu veux que la main de Dieu te redresse, que le feu du ciel embrase à nouveau ton âme ? Alors commence ici : “Humiliez-vous devant le Seigneur, et Il vous élèvera.”
Oui, Dieu vous élèvera ! Mais pas en vous caressant dans votre orgueil. Il vous élèvera dans Sa sainteté. Il vous élèvera après que vous aurez pleuré à Ses pieds. Il vous élèvera quand vous serez allé au bout de vous-même, vidé de vos passions, de vos faux désirs, et rempli à nouveau de Sa présence.
Le monde vous a abaissé. Le péché vous a enchaîné. L’ennemi vous a menti. Mais Dieu veut vous restaurer, vous purifier, vous relever, vous embraser !
Aujourd’hui, Il vous tend la main. Reprenez-vous, frères, sœurs ! Revenez à la Croix, là où tout a commencé. Jetez-vous dans les bras du Père, pleurez s’il le faut, criez s’il le faut, mais revenez !
Et vous verrez…
Il vous élèvera au temps convenable.
Pas selon votre calendrier, mais selon le Sien.
Pas pour votre gloire, mais pour la Sienne.
Pas en apparence, mais en profondeur.
Car ceux que Dieu élève sont d’abord ceux qui se sont abaissés devant Lui.
“Il accorde une grâce plus excellente…”
Aujourd’hui encore, cette grâce vous est offerte. Ne la refusez pas.