Un jour ordinaire… jusqu’à ce que tout bascule.
Ma sœur m’appelle : Elle est paniquée : son beau-père, René, a disparu. Il a 91 ans. Et il est atteint d’Alzheimer.
Il lui arrive parfois de sortir seul… mais jusque-là, il revenait toujours. Là, quelque chose ne va pas. Elle me demande de l’aide. On saute dans la voiture, toute la famille. Direction : chez elle.
Une fois sur place, chacun part dans une direction.
Certains fouillent les alentours… D’autres, comme nous, vont plus loin.
Le temps passe. La nuit tombe. Toujours aucune trace de René.
On revient tous chez ma sœur. Elle appelle les secours. L’angoisse monte…
Et là, une de mes nièces à une intuition. Derrière la maison, il y a un grand champ d’herbes hautes. Elle s’y aventure seule. Elle crie : “Pépé !” “Pépé !” … Rien.
Elle appelle encore. “RENÉ ! RENÉ !” Un souffle faible… mais bien réel.
Elle s’approche… et elle le trouve. René est allongé dans les herbes.
Il avait tenté de sortir par une petite fenêtre. Il est tombé. Impossible pour lui de se relever seul. Elle nous appelle. On court. Son beau-frère arrive en premier.
Il le soulève sur ses épaules. Et le ramène à la maison.
La nouvelle circule aussitôt. “René est vivant ! René est retrouvé !”
Tout le monde revient. On rit, on pleure, on se serre fort. C’est une explosion de joie.
Le soir, en rentrant… je réalise que je viens de vivre, littéralement,
la parabole de la brebis perdue.
Dans l’Évangile selon Luc, chapitre 15, versets 3 à 7. Jésus dit :
“Quel homme ayant cent brebis, si l’une d’entre elles s’égare, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres “Et quand il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il dit à ses amis :
‘Réjouissez-vous avec moi… car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.’”
Ce soir-là, j’ai compris un peu plus le cœur de Dieu.
La joie qu’Il ressent quand une seule âme revient à Lui.
Nous aussi, nous sommes appelés à quitter les 99, pour aller à la recherche de celle qui est perdue. Car il y a une fête dans le ciel ! pour chaque cœur qui revient à Dieu.
Et cette fête… ce soir-là… Nous l’avons vécue.
