Aujourd’hui, on valorise l’indépendance. Chacun trace sa voie, chacun bâtit sa propre vision. On va “plus loin” que les autres… mais on s’éloigne du Corps. On connaît Dieu, mais on méprise ceux qui marchent moins vite. On sert, mais en oubliant que le Royaume ne se construit pas à coups de performances individuelles. Il se bâtit sur l’amour qui sait s’ajuster.
Marcher d’un même pas, c’est une discipline. C’est renoncer à la course en solitaire. C’est accepter d’attendre, de s’accorder, de se tenir dans le même mouvement. Ce n’est pas céder à la lenteur, mais incarner une fidélité qui respecte le rang que Dieu t’a confié. Car ce n’est pas ta vitesse qui glorifie Christ. C’est ton alignement.
À quoi sert l'amour si l'individualisme doit régner? Christ en priant (Jean 17:2) dit: « Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un,.. » La gloire que nous avons reçue de Christ nous a fait des chrétiens unis, qui se supportent dans leurs différences, qui se portent les uns les autres dans l’amour, qui comprennent que la force du Corps réside dans l’unité, pas l’uniformité. La gloire que nous avons reçue ne nous élève pas les uns au-dessus des autres — elle nous lie par un lien sacré, une communion surnaturelle qui témoigne au monde de la réalité du Christ vivant.
L’Église n’est pas un rassemblement de champions isolés, mais un peuple en marche, unis sous une seule bannière: celle de l’amour sacrificiel. Et marcher d’un même pas, ce n’est pas effacer nos rythmes, c’est apprendre à avancer ensemble, malgré nos vitesses différentes, par grâce, avec patience, en Christ et non en se laissant à la compromission.