Nous sommes le premier terrain à avoir besoin de la bonne nouvelle. Et faute de prendre au sérieux cette dimension, l’Église se retrouve souvent prise en flagrant délit d’immaturité, maladie intérieure liée au manque d’amour. Ce vide, et les blessures qui en découlent, offre des invitations à l’ennemi pour œuvrer dans nos vies et nous faire croire malheureusement que rien n’a changé.
Les premiers pères du désert, conscients de l’importance de cet enjeu, ont choisi d’aller dans ces lieux pour atteindre les extrémités de leurs terres intérieures. Évangéliser leurs profondeurs a été la mission de leurs vies, afin d’y combattre le diable et leurs démons.
C’était une compréhension étrange et très littérale de l’envoi de Jésus pour aller évangéliser les extrémités de la terre. Mais ils l’ont entendu ainsi et y ont obéi, pour eux, mais aussi pour nous.
« Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. » Mathieu 4/1
Comment toucher ce qui s'est réellement passé ? Jésus fut véritablement confronté aux hordes démoniaques et à leur chef suprême. Affaibli dans sa chair, il fut transporté à Jérusalem et ensuite sur une très haute montagne….Que pourrait dire notre raison sur ces événements ? Car les repères adéquats nous manquent.
Dans cette vallée de l’ombre de la mort, le Seigneur a remporté le combat de la tentation sur les besoins vitaux, les pulsions du corps et la fausse autorité sur l’humanité.
Il a surtout gagné l’enjeu suprême de l’univers : « À qui vais-je donner mon adoration ? » En tant que Fils de Dieu, il a fermé la bouche à l’ennemi en lui intimant d’arrêter de tenter le Seigneur, son Dieu !
Alors, en Lui, nous aussi sommes conduits par l’Esprit au désert, afin que notre royaume intérieur connaisse cette autorité des profondeurs, la liberté glorieuse des fils sur la chair.
Et si c’est trop difficile par moments, nous avons un libre accès au trône de la grâce : Jésus crucifié et ressuscité.
Le jugement a été rendu, la grâce peut être accordée.
Shabbat Shalom !
