mardi 30 septembre 2025

DIEU A FAIT DES DONS AUX HOMMES (2/6)

Le ministère d'apôtre selon le Nouveau Testament

« Et il a donné les uns comme APÔTRES, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ. » (Éphésiens 4:11-12)

Aujourd’hui, beaucoup se présentent sous le titre d’« apôtre ». Mais trop souvent ce mot est utilisé comme un label de prestige, un signe d’autorité, presque un rang supérieur dans l’Église. Pourtant, la Parole de Dieu nous enseigne que le ministère d’apôtre n’a rien à voir avec une recherche de gloire ou de reconnaissance humaine. C’est un appel, une mission, une consécration qui coûte tout.

Apôtre : un envoyé, un messager, un ambassadeur

Le mot « apôtre » signifie littéralement « envoyé en avant ». L’apôtre n’est pas un homme qui s’élève par lui-même, mais un serviteur mandaté, un ambassadeur porteur d’ordres précis de la part de son Maître. Il ne parle pas en son propre nom, mais au nom de Celui qui l’a envoyé. Jésus-Christ est l’Apôtre par excellence, envoyé du Père pour nous sauver (Hébreux 3:1). Et ceux qu’Il a établis après Lui n’ont fait que marcher dans cette obéissance totale.

Dans un sens premier, ce ministère s’appliquait aux douze choisis par Jésus. Ils avaient été témoins directs de Sa vie, de Sa mort et de Sa résurrection. Mais dans un sens élargi, la Bible reconnaît d’autres envoyés : Paul, que le Seigneur a choisi sur le chemin de Damas, mais aussi ses compagnons de service comme Timothée et Silvain (1 Thessaloniciens 1:1 ; 2:6).

La marque de l’apôtre : la souffrance et le sacrifice

Paul ne s’est jamais vanté d’être apôtre pour recevoir l’honneur des hommes. Au contraire, il rappelle aux Corinthiens : « Car Dieu, il me semble, a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à mort » (1 Corinthiens 4:9). Pour lui, être apôtre signifiait être exposé, méprisé, persécuté. Il disait encore : « Je porterai sur mon corps les marques de Jésus » (Galates 6:17).

Un véritable apôtre n’est pas reconnu par un titre, mais par une vie crucifiée. Il ne cherche pas la gloire humaine, mais il accepte la croix, l’humiliation et les souffrances pour l’avancement de l’Évangile. Son autorité ne vient pas de lui-même, mais de l’obéissance et de la fidélité à Celui qui l’a envoyé.

L’objectif de l’apostolat : édifier le corps de Christ
Paul rappelle dans Éphésiens 4 que le ministère d’apôtre, comme les autres dons de Christ, existe pour un seul but : « le perfectionnement des saints et l’édification du corps de Christ ». Un apôtre véritable ne bâtit pas son propre empire. Il travaille à fortifier l’Église, à conduire les croyants vers la maturité spirituelle et à garder les fondements de la foi.

Un apôtre est un pionnier. Il ouvre des chemins où l’Évangile n’a pas encore été annoncé. Paul pouvait dire : « Je me suis fait l’honneur d’annoncer l’Évangile là où Christ n’avait pas été nommé » (Romains 15:20). Voilà le cœur de l’apostolat : porter la lumière de Christ là où règne encore la nuit.

Conclusion

Le ministère d’apôtre, selon le Nouveau Testament et l’enseignement de Paul, n’est pas un honneur à rechercher, mais un fardeau à porter. C’est une vocation qui demande une entière consécration à Christ, une vie marquée par la croix et un zèle ardent pour l’édification de l’Église et l’avancement de l’Évangile.

Ce que Dieu cherche aujourd’hui, ce ne sont pas des titres, mais des vies prêtes à être envoyées, des hommes qui diront comme Ésaïe : « Me voici, envoie-moi ! » (Ésaïe 6:8). Voilà le véritable esprit de l’apostolat.

À suivre : Le ministère de prophète dans le Nouveau Testament