Mais cette belle vision a été abîmée par tant d’hommes défaillants… dont je fais partie.
Au nom de tous ceux qui ont failli, mais qui cherchent encore à devenir des hommes selon le cœur de Dieu, je demande pardon à toutes les femmes blessées par nous.
Mesdames, je vous bénis et je vous présente mes excuses les plus sincères.
Et si j’en parle ainsi, c’est parce que ma propre histoire m’a montré combien il est difficile d’aimer juste quand deux cœurs réagissent à cause de leurs blessures respectives. Être un homme, un vrai, c’est rester chevaleresque : savoir se retirer quand une situation obtenue à son avantage ne grandirait pas l’autre, et refuser tout ce qui ne la rendrait pas meilleure qu’avant notre rencontre. L’homme, celui qui est responsable, cherche le bien de tous avant le sien — et je dirais même, à la place du sien.
C’est la raison pour laquelle ce dessin, qui semble aujourd’hui un peu désuet simplement parce qu’il n’est plus pratiqué, reste essentiel au développement non seulement de la femme — qui n’en est pas l’objet, même si elle en est le projet — mais aussi de la famille, du foyer. La liberté que ce modèle et cette structure d’autorité apportent à l’éducation des enfants crée un équilibre et un repos que notre société a perdus depuis des décennies. Elle porte des fruits merveilleux quand elle est vécue dans l’Esprit, et des fruits amers quand elle devient charnelle.