Ce que je veux dire,
c'est que nous sommes trop enclins
à mettre Dieu en boite,
le voir dans nos clous, nos règles, notre pensée;
nous avons une vision très étriquée de qui il est
et de ce qu'il a fait, fait encore, ou fera demain.
Pourtant, il ne cesse de nous démontrer
que ses pensées ne sont pas les nôtres,
selon ce qu'il est écrit :
"En effet, vos pensées ne sont pas mes pensées
et mes voies ne sont pas vos voies, déclare l'Eternel" (Esaie 55.8).
À chaque fois où notre petite réflexion d'homme
veut définir Dieu et son œuvre,
alors il nous faut absolument nous rapprocher
du fait de la croix du Calvaire.
Aurions-nous de nous-mêmes imaginer
un seul instant que Dieu, le créateur de l'univers
se soit présenté aux hommes
comme il l'a fait en Jésus-Christ jusqu'à la croix?
Aurions-nous imaginer qu'il se soit volontairement ainsi humilié
pour nous extraire de sales draps
dans lesquels nous nous enveloppons?
Soyons honnêtes: notre vision de Dieu est naturellement
celle d'un dominateur qui règne sur ses créatures
comme ceux qui règnent dans le monde.
D'ailleurs, quel usage ferions-nous ou faisons-nous
du moindre pouvoir qui nous est donné?
Le Dieu de l'Évangile de la grâce vient heurter
de plein fouet nos certitudes
en venant nous rencontrer là
où nous ne l'attendions pas.
Dieu fait du hors pistes, alors,
ne croyez pas que vous lui échapperez.
Mais n'ayez pas peur de le rencontrer,
si toutefois, vous être prêts à le rencontrer
tel qu'il s'est présenté à la croix.
Et là vous vous réjouirez
de ce qu'il fait du hors pistes pour vous rejoindre.
Marc Doulos