"La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde." (Jacques 1.27)
La vraie religion n’est pas un ensemble de rites ni un système de croyances humaines. Elle ne se résume pas à une orthodoxie froide ou à une succession d’œuvres pieuses. Non, la vraie religion commence là où l’âme rencontre le Christ vivant. Elle naît d’une relation intime avec Celui qui a versé Son sang pour purifier nos cœurs et faire de nous des temples du Dieu vivant. Ce n’est pas la religion qui sauve, mais la croix. Ce n’est pas la morale qui transforme, mais la grâce. Et c’est cette grâce qui, une fois reçue, produit en nous une vie qui reflète le cœur même de Dieu.
L’apôtre Jacques, animé du Saint-Esprit, nous montre ce qu’est cette « religion pure et sans tache ». Le mot grec threskeia qu’il emploie signifie « culte », « adoration ». Autrement dit, le véritable culte que Dieu agrée ne se limite pas aux chants ou aux prières dans un lieu saint : il se manifeste dans la compassion, dans l’amour qui agit, dans les gestes silencieux qui révèlent Christ au monde. Lorsque nous visitons les orphelins, les veuves, les affligés, lorsque nous ouvrons notre cœur à ceux qui pleurent, nous adorons Dieu d’une manière plus profonde que par n’importe quel cantique. Car le cœur brisé pour les autres est une offrande qui monte comme un parfum devant le trône du Père.
Cependant, Jacques ajoute : « …et à se préserver des souillures du monde. » La vraie religion ne peut exister sans pureté. Le culte du cœur se ternit lorsqu’il se compromet avec le péché. Dieu ne cherche pas seulement des mains qui donnent, mais des cœurs purifiés par le feu de Sa sainteté. La compassion sans sanctification devient sentimentalisme ; la sanctification sans amour devient orgueil. Il faut les deux pour que le culte soit complet : aimer et se garder pur.
Ô que le Seigneur trouve encore des hommes et des femmes dont la vie tout entière est un autel ! Que nos paroles, nos gestes, nos pensées deviennent un sacrifice de louange. Visiter l’affligé, consoler le blessé, refuser la corruption du monde — voilà la religion qui plaît à Dieu ! Voilà le culte qui fait trembler l’enfer et réjouit le ciel !
