L’amour de Dieu… Prenez-en la mesure ! Ce n’est pas une idée abstraite ni un simple concept religieux. C’est une réalité bouleversante.
Si Dieu est véritablement celui qui a appelé toutes choses à l’existence, s’il est l’Intelligence suprême, la Beauté absolue, la Perfection infinie… alors son amour est à son image : pur, saint, parfait. C’est un amour d’une intensité inimaginable, un feu ardent qui dépasse tout ce que l’homme peut concevoir. Voilà pourquoi il n’existe pas d’amour plus grand. Voilà pourquoi il n’existe pas d’amour plus fort, car Dieu est tout-puissant.
L’apôtre Jean nous invite : "Voyez quel amour le Père nous a témoigné" (1 Jean 3:1). Il ne s’agit donc pas de rester dans l’abstraction, mais d’ouvrir les yeux sur une réalité concrète. Comment mesurer l’amour ? Peut-être en considérant ce que les hommes sont prêts à sacrifier pour ce qui leur est cher. Certains donnent leur vie pour défendre la démocratie, les valeurs de la République ou leur patrie. D’autres se battent pour la justice, les droits humains, contre la pauvreté et la maladie. Ces engagements nobles témoignent de la force de leur amour.
Mais qu’en est-il de Dieu ? Qu’est-ce qui aurait bien pu le pousser à nous aimer ? Quelle valeur avions-nous à ses yeux ? "Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ?" interroge le psalmiste (Psaume 8:5).
Et pourtant, la Bible n’est pas tendre envers l’humanité. Le portrait qu’elle dresse est implacable : "Il n’y a pas de juste, pas même un seul. Nul ne cherche Dieu, tous se sont détournés" (Romains 3:10-12). Si nous étions face à un tel tableau, nous ne miserions pas un centime sur une cause aussi perdue. Qui investirait son amour dans un peuple indifférent, rebelle, ingrat ?
Mais Dieu, lui, ose aimer. Il choisit d’aimer. Non pas parce que nous en serions dignes, mais parce que son amour est au-delà de toute condition. Il nous poursuit malgré notre refus, malgré notre cécité. "Le monde n’a pas connu Dieu" (Jean 1:10), mais Dieu n’a jamais cessé de connaître l’homme, de l’aimer et de le chercher.
Il sait que nous sommes aveuglés par notre propre misère. Il sait que nous sommes trop orgueilleux pour admettre que nous avons besoin d’être aimés et sauvés. Mais lui seul peut briser nos chaînes, illuminer nos cœurs, et nous révéler à quel point nous étions attendus…